Au début du XVI° siècle, Lyon est une ville florissante. La première bourse française y voit le jour en 1506. Les « Dents Noires » (l’imprimerie, en référence aux tampons en plomb) tournent à plein régime (Rabelais et Nostradamus y publient leurs œuvres principales). Elle sert de base militaire pour les conquêtes de François 1er. Il accordera d’ailleurs à la ville le privilège de fabriquer des étoffes d’or, d’argent et de soie: c’est le début de la saga lyonnaise de la soie. A cette époque, 80% des « grandes sociétés de commerce » installées en France sont basées à Lyon.
La ville se couvre de maisons somptueuses à l’initiative des grandes familles de l’époque, pour la plupart italiennes: Gadagni (leur hôtel particulier héberge actuellement le Musée d’Histoire de la Ville de Lyon), Verrazano (Giovanni découvrira le site actuel de New York), Kleberger (alias l’Homme de la Roche ou Le bon Allemand), Sala, Gondi, Capponi, Bonvisi, Turquet…
Mais les plus pauvres n’ont pas le sentiment de profiter de cette prospérité. Ils subissent d’ailleurs une grande famine après les rigueurs de l’hiver 1528/1529. Le nouvel impôt sur le vin levé par François 1er pour terminer les remparts de la ville met le feu aux poudres.
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